L’ancien directeur d’école, l’enseignant « intègre, droit animé par l’excellence du bien » comme le soulignera l’un de ses collègues a rendu les armes après un long combat contre une maladie invalidante qui l’aura vu lutter, jouer la vie contre le mal et sans jamais céder au désarroi, jusqu’à l’épuisement de ses dernières forces. Robert Gonnard n’est plus. Né le 11 septembre 1939, 3ème enfant d’une famille de 4 garçons il a, dès son entrée à l’école, parcouru chaque jour à pied, avec ses frères aînés, le long chemin qui, de la ferme du grand faubourg le conduisait jusqu’à l’école communale. Travailleur, obstiné, Robert a émergé du lot des élèves des années 1949/1953 pour entrer au lycée de Pont-de-Vaux, en classe de 5ème, après un certificat d’Etudes obtenu avec mention. Robert va alors remonter le temps, obtenir son bac et, après avoir suivi les formations adéquates, devenir instituteur. D’abord nommé à St-Cyr-sur-Menthon, Robert Gonnard, mènera de front dans cette commune, sa fonction d’enseignant et une activité de footballeur, commencée au sein de l’Union Sportive Pontévalloise quelques années plus tôt. Au cours d’un séjour dans la Drôme, il rencontrera Monique, son épouse, infirmière et Lorraine d’origine. Leurs 3 enfants Pierre, Nicolas et Anne, naitront durant ce long séjour à Saint-Cyr. |
Avant que Robert n’obtienne un poste d’enseignant à Pont-de-Vaux. Monique, jusque là attachée au centre hospitalier de Mâcon, rejoignait alors l’hôpital local de Pont-de-Vaux. Revenu dans « sa ville » Robert Gonnard qui deviendra, plus tard, le directeur de cette école qui, des années plus tôt, lui a enseigné ses premières syllabes, va s’impliquer bénévolement. Notamment au sein de l’association les « amis du musée ». Il sera l’un des artisans de la restauration de ce musée, se consacrant en particulier au rafraichissement de la très riche collection d’oiseaux qu’abrite cette institution. La pêche, autre passion de Robert, fera de lui l’un des défenseurs de la Saône, la rivière de son enfance. Une amante de près de 70 années qui va lui offrir d’innombrables poissons jusqu’à ce sandre primé de 89 cm, pour un poids de 7 kg. A cette Saône qu’il aimait tant il consacrera de magnifiques écrits. Et puis la pétanque, dans ses moments de loisirs, avec l’association Saint-Béaal, et ces habituels mercredis après-midi, dont il ne manquera pas un rendez-vous. Robert Gonnard était le grand-père de 7 petits-enfants qui tous sont venus puiser, auprès de l’ancien directeur d’école, la connaissance et sa foi en la vie.
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Inhospitalière en période de crue, avec ses eaux terreuses, son courant violent, charriant des branches et même des arbres, passant par dessus ses digues et inondant la grande prairie et les champs alentour. Accueillante certains matins d’été, avant que le premier rayon de soleil ne franchisse la digue. Pas de vent, pas la moindre brise ! C’est l’heure de la chasse pour les carnassiers. L’instant est unique, paradisiaque pour le pêcheur qui laisse dériver sa barque au gré du courant, en bordure des herbiers. Il reconnaît des brèmes, émergeant des profondeurs pour happer quelque insecte; les perches, excitées et bruyantes, s’en donnent à coeur joie sur un banc d’alevins, prêtes à bondir sur tout ce qui brille Soudain, telle une flèche, un brochet poursuit un blanc éperdu qui jaillit au-dessus de l’eau pour échapper aux dents du prédateur... Plus au large, de grosses carpes s’agitent dans Le chenal, dans des sauts impressionnants. |
L’instant est unique : le poisson d’étain qu’on laisse descendre dans 3 ou 4 mètres d’eau et que l’on anime sur le fond, de même que le ver de terreau ou le goujon que l’on présente avec un plomb dandine et apportent leurs lots de surprises et de plaisirs inoubliables Quand on a vécu de telles émotions provoquées par quelques belles perches, un sandre respectable, ou même un brochet, on est contaminé par le virus de la pêche. On oublie Le reste du monde et l’on devient un pêcheur “impénitent“ ! Heureusement, les dieux ne comptent pas les heures passées à la pêche Sentir vibrer le scion, l’attaque soudaine du vif, le ferrage instantané, le fil qui s’étire, le cliquetis du moulinet, le maniement maîtrisé de l’épuisette et une belle pièce dans le panier... Robert Gonnard |