Jamais, depuis la Libération, Pont-de-Vaux n’avait connu un rassemblement d’une aussi grande importance. Jamais les mots de République et ses trois piliers que sont la liberté, l’égalité et la Fraternité n’avaient autant rassemblé, ici. Jamais la laïcité n’avait été, portée par un tel souffle. Toutes ces valeur oubliées, vilipendées ces dernières années, notamment la laïcité que certains penseurs accusaient d’être un frein à la liberté, le drapeau bleu blanc rouge qui figurait cet après-midi dans le cortège et dont d’autres ont pu prétendre en avoir honte, la Marseillaise chantée à l’unisson à la fin du rassemblement et que d’aucuns, fut un temps, ont souhaité réformer... toutes ces valeurs auraient-elles soudain ressurgi du fonds des consciences pour ressouder à ce point le peuple des bressans de quelque confession qu’ils soient ? Ou est-ce le fait que, soudain, tous aient pris conscience que le danger est désormais partout, à Paris comme à Dammartin-en-Goële, comme il peut surgir à Lyon, à Bourg ou à Pont-de-Vaux et que seule la République, finalement, peut les en protéger ?
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Tous les maires du canton étaient là dans la foule, ceints de leur écharpe. Ce sursaut salutaire qui tend à rassembler les enfants de la République sous sa bannière et dans ses valeurs, combien de temps durera-t-il ? L’avenir le dira.. .Au moins sait-on aujourd’hui que, dans certaines circonstances, les citoyens sont capables de se souder dans ce même élan de révolte qui anima ceux de leurs aînés qui se sont soulevés, jadis, contre un autre fléau, une autre horreur, une autre idéologie, celle du nazisme. Cette rue de Lattre noire de monde, cette foule silencieuse, étirée sur plus d’un kilomètre, l’émotion ressentie autant par les observateurs que par les manifestants suivant le cortège, toutes ces images ne peuvent, ne pourront jamais s’effacer. C’est un immense avertissement venu de toutes les bourgades de France à l’encontre des terroristes et de leurs cerveaux. Il y a des moments où, dans les démocraties le plus avancées, les peuples savent aussi dire stop ! |
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Lundi je retourne à mon anonymat ! | ||
Il était à l’initiative de ce mouvement, soutenu par la municipalité et son maire. Il l'avait lancé dans une démarche citoyenne, parce que les sentiments qui l’animent ne s’accordaient pas avec le fait que Pont-de-Vaux puisse rester à l’écart des mouvements qui, un peut partout, se manifestaient, Christophe Mathis était gagné, au moment du rassemblement, par une immense émotion. « J’espèrais 300 personnes. Mais 3000, 3500, je n’aurais jamais imaginé. Cela prouve que les gens ne sont pas prêts à baisser les bras devant ce qui nous arrive. |
Je n’ai pas lancé cela pour me mettre en avant, je voulais juste que Pont-de-Vaux se bouge. Demain je vais retourner au travail (Christophe est soudeur dans l’entreprise Guillot Industrie), je retournerai à mon anonymat, je ne demande rien d’autre et c’est bien comme cela ». Sauf que désormais à Pont-de-Vaux comme en d’autres endroits il y aura un avant et un après ce 11 janvier. Merci Christophe ! |