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Rien n’arrête l’inexorable avancée des chiffres. Leur contenu seul évolue et pas d’une manière encourageante, bien au contraire. Cette évolution porte sur le nombre des travailleurs à mi-temps, à temps partiel ou en emplois précaires, désormais accueillis en plus grand nombre par l’équipe des restos du cœur. En plus grand nombre aussi les familles mono-parentales, et surtout des retraités dont l’arrivée est récente... Les chiffres montrent également une proportion plus grande dans le renouvellement des familles. Ainsi 40 % des ayants droits sont, cette année, des familles nouvellement inscrites. Que sont devenues les autres ? Elles ont soit changé de lieu ou, plus rarement, sont sorties des critères parce que leur situation s’est améliorée. Mais le nombre global est en accroissement de 2 pour cent par rapport à 2014. Dans cette période hivernale, ces familles sont 108 à chercher de l’aide. L’arrivée des retraités est, par ailleurs, significative de la dégradation de la situation sociale. « Ces personnes ne viennent pas facilement, c’est une génération qui ne peut pas accepter d’être confrontée à de telles difficultés. Elles viennent quand elles ont épuisé |
toutes leurs possibilités personnelles et qu’elles n’ont pas d’autre issue. Elles représentent cette année 8 pour cent de l’accueil global », confie l’un des responsables du centre. Ce vendredi matin une équipe de bénévoles (ils sont une trentaine au total à se relayer dans l’établissement), a déballé les dernières palettes livrées, trié et vérifié les produits, avant de les mettre en rayons... L’après-midi la distribution avait lieu. « Nous avons deux canaux principaux d'approvisionnement, cite Alain l’un des bénévoles. En premier, lieu la fourniture de produits par le réseau national des restos, la plus importante en termes de volume. En second lieu les « ramasses », autrement dit les collectes auprès des établissements, tels les supermarchés du secteur, comprenant également Feillens. Et puis quelques dons. Cette année les bénéficiaires n’ont pas attendus comme ils le faisaient précédemment. Ils sont venus dès l’ouverture de la campagne d’hiver. Aussi le volume de repas distribué s’est accru de 25 % ». Le responsable n’en tire pas de conclusions, mais il constate. |
