Une soixantaine de personnes étaient présentes dimanche en début d'après-midi dans le salon d'honneur de l'Hôtel de
ville où se tenait une conférence sur la musette. Il s'agit d'un vieil instrument à vent, sorte de cornemuse française, utilisée autrefois par des musiciens Bressans.
Cette conférence était proposée par l'association « Curiosités, les amis du musée » présidée par Marie-Hélène Château,
avec le concours de Nelly Catherin. Elle a été animée par Jean Blanchard et Patrick Raffin, qui ont retracé d'une manière attrayante l'histoire de cet instrument en appuyant leur exposé
sur une méthode éditée en 1672 par Charles-Emmanuel Borjon de Scellery. Ce pontévallois homme de droit, littérateur et musicien avait édité un : « Traité de la musette avec une
nouvelle méthode pour apprendre soi-même à jouer de cet instrument facilement et en peu de temps ».
Ce mélomane né à Pont-de-Vaux en 1633, dont le portrait du petit-fils : Pierre Borjon-de-Scellery est accroché aux murx
de la galerie de portraits du musée,
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fut en son temps bailli de la ville, puis avocat au Parlement de Dijon et à Paris où il est décédé en 1691.
Il est connu pour avoir écrit une série de Noëls Bressans que l'on allait entendre, pour certains d'entre eux, quelques
instants plus tard de l'autre côté de la rue sous la voute de l'église. Un concert proposé par les Amis de l'orgue était animé par Romain Bourgeois, Agnès et Sylvestre
Ducaroy, et Pierrick Brunet.
La lecture de cette méthode par Jean Blanchard et Patrick Raffin, traduite de textes en « vieux françois » et
l'interprétation, par ces derniers, de plusieurs morceaux de musique, ont tiré de l'oubli cet instrument très en vogue en France, y compris à la cour de Versailles au
XVIIe siècle.
Au point que Charles-Emmanuel Borjon de Scellery ait été amené à éditer cette méthode. Le déclin de cet
instrument est intervenu à partir de la Révolution, mais son usage a persisté dans les provinces comme en Auvergne d'où elle est partie vers Paris pour donner son nom au bal musette et au
sac porté en bandoulière par les poilus de la guerre de 1914-1918.
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