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Marche blanche : Que sont-ils devenus ?

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Le 11 janvier un cortège de plus de 3000 personnes participaient à une marche silencieuse à travers la ville en hommage aux victimes des attentats du 7 janvier contre l’hebdomadaire « Charlie Hebdo » et le supermarché kacher de la porte de Vincennes à Paris. Plusieurs sources revendiquent aujourd’hui l’initiative de cette manifestation. Or dès le 8 janvier un appel était lancé sur les réseaux sociaux par 3 jeunes pontévallois.

Rencontre avec Christophe Mathis, l’auteur de l’appel

« Nous étions horrifiés par ce qui venait de se passer et nous nous sommes aussitôt dit, alors que rien ne semblait bouger à Pont-de-Vaux, que nous ne pouvions pas rester sans réagir. Sur Facebook, j’ai charché à savoir si quelque chose était prévu dans notre secteur. La réponse était négative mais quelqu’un a mis « faisons une marche blanche ». J’ai alors demandé qui serait prêt à participer à une telle initiative. J’ai reçu tout de suite 150 oui fermes et une cinquantaine de réponses non définies. J’ai pensé que si on avait 300 personnes à Pont-de-Vaux ce serait bien ».

Comment vous y êtes-vous pris ?

« Avec Sandra Dumoux, ma compagne et Angie Lacour, une amie, nous avons confectionné des affiches pour la date du 11 janvier et on les a distribuées partout où on a bien voulu les prendre. La presse a été alertée. On s’est renseigné pour les autorisations, je suis allé à la mairie pour obtenir un arrêté du maire qui me l’a accordé. J’ai déposé le circuit que nous avions prévu de faire et, sur les réseaux, nous avons lancé l’appel à une manifestation citoyenne à Pont-de-Vaux. Car si on a beaucoup parlé des journalistes de Charlie Hebdo, il ne faut pas oublier que d'autres peronnes, anonymes comme nous, ont aussi été abattues et que cela peut nous arriver à tous, n'importe où ».

Le 8 janvier au soir une grande partie des affiches étaient distribuée, l’appel était relayé sur les réseaux.

 

Le vendredi en début de soirée, lors de la cérémonie des voeux, le maire de Pont-de-Vaux lançait à son tour un appel officiel à manifester.

« Nous avons eu peur d'une récupération politique alors que notre initiative de départ consistait uniquement en une marche citoyenne ».

Le dimanche, les 3.000 personnes étaient là. Les maires du canton l’étaient aussi avec leur écharpe. Christophe, ses amis aidés de quelques volontaires spontanés, ont donné le départ du cortège et ont assuré sa protection sur les carrefours. La gendarmerie était mobilisée.

Et maintenant ?

« J’avais dit dans mon propos, après avoir remercier les participants à la fin de la manifestation, que je n’avais fait qu’agir en citoyen et que le lendemain je retournerai à mon anonymat, à l’usine comme d’habitude. C’est ce que j’ai fait ».

Avez-vous été contacté depuis ?

« Absolument pas. Une personne, à la fin de la manifestation, m’a dit c’est bien ce que vous avez fait. Une autre à la sortie de l’école ou j’emmène les enfants me l’a rappelé 1 mois plus tard. Une seule personne à l’usine m’en a parlé. C’est tout ».

Des regrets ?

« Pas de l’avoir fait, bien au contraire. Mais un peu d’amertume. Nous n’avions pas fait ça pour nous faire remarquer comme certains on pu le penser, mais parce qu’il nous a semblé qu’à Pont-de-Vaux on ne pouvait pas rester inerte devant un tel évènement. Notre initiative a été totalement spontanée ».

Christophe Mathis, Angie Lacour et Sandra Dumoux... "Notre démarche était citoyenne et désintéressée"

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