Ils auraient pu persévérer, continuer à creuser le trou et se tourner vers les collectivités. Mais en ces temps de rigueur où tous le
monde est mis à contribution, c’est une décision de sagesse et de bons gestionnaires que les responsables de Yaka’Rire viennent de prendre en suspendant, le temps de redresser leurs
finances, le festival du rire pontévallois.
L’an passé, tout pourtant avait été prévu. Un budget réduit au strict minimum à travers des cachets d'artistes négociés « au
ras des pâquerettes » (8 000 euros pour quatre humoristes, un spectacle enfant, un chanteur et deux groupes musicaux), des frais de fonctionnement qui frôlaient l'indigence, en vue, comme
d'habitude de maintenir un tarif d'entrée, 14 euros, abordable pour les spectateurs et boucler d'une manière plausible un budget qui dépassait à peine 16 000 euros. Tout était prévu, sauf
la chute vertigineuse du nombre des entrées payantes : 596, alors que les trois premières éditions avaient largement dépassé les neuf cents spectateurs (1005 en 2012) avec une qualité de
plateau similaire. Tout avait été prévu sauf un redressement de Sécurité sociale de 1 509 euros.
Reconstitution de trésorerie
Pas étonnant alors que les comptes de l'association des Flanc Tireurs qui organisait en avril 2012 la 3e édition du festival
Yaka'Rire aient viré au rouge en accusant un déficit de 5 442 euros (3 000 euros uniquement pour le festival). « On s'est dit on arrête ou on continue ? » a lancé Guy Ferrand, président
de l'association en début d'assemblée générale vendredi sdernier à l'annexe de la mairie de Pont-de-Vaux. Il était entouré des membres de son bureau devant un parterre d'une quinzaine de
personnes avec entre autres Jean-Paul Félix et Jean Guillemaud, maires-adjoints à Pont-de-Vaux, Nicole Sallet, maire de Reyssouze, François Dedienne, vice-président chargé de la jeunesse
à la communauté de communes Mâconnais-Val de Saône, et Gilles Debost, président de l'OTSI.
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Guy Ferrand a évoqué l'hypothèse d'un festival sur une seule soirée avec une dizaine d'humoristes, au lieu de trois ou quatre
soirées comme précédemment. Impossible à tenir. Les charges étant les mêmes avec une jauge de salle de quatre cents places, sans au moins doublerle tarif des entrées. Du coup, l'équipe du
festival a décidé de ne pas organiser de festival cette année.
Maintien des autres prestations
Elle sera consacrée à apurer le déficit initial et à refaire de la trésorerie avec les prestations habituelles : régie
technique pour le son et la lumière sur des manifestations locales et extra-cantonales, avec pour perspective d'organiser une cinquième édition de Yaka'Rire en 2014, à une date qui
pourrait être changée. Les élus présents ont prêté une oreille attentive aux explications données par les intervenants et se sont dit prêts à examiner d'une manière favorable les demandes
de subventions habituelles qui seront prochainement présentées, d'autant que les autres prestations techniques de l'association seront poursuivies. Plus de peur que de mal donc et si l’on
peut tout de même regretter une telle situation, cette année sabatique sera peut-être mise à profit pour analyser de façon approfondie les causes de du demi-échec de 2012 et trouver les
bonnes réponses.
On devrait encore rire dans le futur à Pont-de-Vaux.
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