Créé par le docteur Brandt, un médecin suisse lassé de réparer les traumatismes physiques des grands sportifs, ce jeu sans
contact fait appel à l’adresse, la rapidité, la souplesse, la vivacité d’esprit et, de par sa structure, impose le fair-play. Il tend à se développer sur le territoire français avec pour bases, le département de l'Ain, à Pont-de-Vaux en particuler, et l'Ile de
France.
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Il a un peu du volley, davantage du hand-ball mais ne leur ressemble en rien. Il rappelle ces jeux de cour de récréation où
les élèves n’ont qu’un seul panneau de basket, sauf qu’ici il y a bien un en-but à chacune des extrémités de l’aire de jeu.
Mais ces en-buts n’appartiennent à aucun des deux camps et chaque équipe peut en user indifféremment pour y marquer des
points, selon sa situation sur le terrain et selon les opportunités qu’elle se crée d'un côté ou de l'autre de l’aire de jeu.
Difficile de s’y retrouver direz-vous... Les règles sont simples. Le tchouk se joue à la main, comme au hand, mais tout
contact physique est interdit. Mieux, l’équipe en défense à l’interdiction gêner la course de l’attaquant et a l’obligation de libérer la trajectoire du ballon. Comment défendre alors
?
Le but est matérialisé par un cadre trampoline d’un mètre carré. Il ne suffit pas pour l’attaquant de tirer sur ce cadre
pour marquer un point car celui-ci n'est acquis que si l’adversaire ne parvient pas à réceptionner le ballon, renvoyé par les puissants élastiques, avant qu’il ne touche le
sol.
Toute la science de l’attaquant consiste à donner un effet, une orientation, une puissance à son tir de manière à ce que la
balle ne puisse être interceptée par l’adversaire sur le renvoi. L’équipe en défense doit être en capacité de lire le tir, d’anticiper la trajectoire du ballon au moment du renvoi et
de se positionner en conséquence pour l’intercepter.
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Tout cela va extrêmement vite et le temps de réaction est quasi instantané.
« Dans nos sports d’équipes, la défense et l’attaque se font en opposition à quelqu’un, donc avec de l’agressivité, Rien de
cela dans le tchoukball. Ce peut être destructurant de ne plus avoir à s’opposer à qui que ce soit »
Souligne Laurent Bellenguez « Pratiquer le tchouk, c’est d’une certaine façon se déconstruire par rapport à ces bases là, et se reconstruire dans un espace de non agression
absolue, en développant une intelligence de jeu totalement différente et qui n’enlève rien à l’investissement physique ».
L'équipe de France de Tchoukball.
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Quels développements envisagez-vous pour le Tchoukball en France
?
Cela se passe à deux niveaux. Le Tchouk par ses spécificités intéresse de nombreux éducateurs qui voient dans l’absence
d’agression et le fair-play imposé par ses règles, un outil pédagogique extrêmement fort à l’intention des jeunes. Des MJC, des centres socio-culturels, des universitaires aussi, nous
interrogent et créent des structures Tchoukball.
Le second niveau concerne les adultes. Là encore des gens qui ayant découvert ce sport souhaitent lancer un club et
nous demandent conseil. Nous avons des statuts à leur disposition, des fiches d’affiliation à la Fédé, et nous allons éditer une sorte de guide comportant des séances-types, l’usage du
Tchouk s’adressant aux différentes catégories d’âge. Une commission composée de conseillers pédagogiques de l’Education nationale comme de la fédération y travaille. L’objectif est de
créer un maillage du territoire.
Irez-vous vers un championnat ?
Pour les adultes il existe déjà, mais sous forme de tournois. Des clubs se rencontrent par ailleurs régionalement, mais
dans l’objectif de progresser. Récemment, à Londres, a eu lieu un championnat européen.
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Envisagez-vous un championnat d'Europe des Club ?
Pour aller vers un championnat d’Europe il faut d’abord un championnat national représentatif. Nous n’y étions pas en tant que nation, mais dès la rentrée 2013/2014, nous
allons renforcer la structure des tournois avec les clubs déjà installés en France. Sept à huit tournois seront organisés dans différentes villes : Paris, Le Havre, Lyon etc, ainsi qu’à
Pont-de-Vaux, dans lesquels les clubs marqueront des points et se qualifieront pour une participation européenne.
Mais des tournois internationaux existent déjà dans des pays plus avancés que nous comme l’Italie, la Suisse,
l’Autriche… Comme ce sport supprime toute forme d’hostilité, l’ambiance y est fraternelle et on y trouve des athlètes de haut niveau. Les Championnats du monde auront lieu à Taiwan cette
année et un club de La Réunion y participera.
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