Quoi de neuf au jardin ?
La tendance est à la reconnaissance des processus naturels qui sont mis en œuvre dans tout jardin. En effet la mauvaise herbe
est désormais qualifiée, au pire, d'herbe simplement indésirable. On lui trouve, à côté de quelques inconvénients, tout un tas de vertus écologiques. Elle couvre et ameublit le sol,
héberge des auxiliaires...
L'abeille, la guêpe, la punaise et bien d'autres sont reconnues comme des auxiliaires sympathiques. On leur offre des hôtels
à insectes composés de tiges creuses pour leur nidification. On sème à leur intention des fleurs nectarifères. Le lombric est, lui aussi, une révélation, entant que recycleur de déchets.
Le lombricompost se vend bien et le vermicompostage des épluchures se pratique dans toutes les bonnes cuisines.
Durant les dernières décennies, suite aux excès du tout-chimique, le jardin est progressivement apparu comme un écosystème
qu'il fallait respecter.
A chacun son écosystème
Un tel mélange fleurs et légumes, tel autre fait un potager en carré ou cultive un bac sur son balcon, d'autres plantent sur
des buttes ou deviennent à tort ou à raison des adeptes du B.F.R (bois raméal fragmenté), technique nouvelle qui consiste à apporter sur le sol des rameaux broyés.
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Certains développent la technique du lasagna bed2 (culture en lasagne qui consiste à cultiver des légumes sur des couches de
divers matériaux organiques). De plus en plus de personnes abandonnent les produits chimiques. Chacun peut dire c'est mon écosystème...
Un nouveau savoir-faire
Le savoir-faire rend le jardinage efficace, donc durable. L'avenir du jardinage, c'est donc plus que jamais des jardiniers
compétents dans tous les compartiments de leur art : l'écologie de base, qui mange qui, les besoins des plantes, les secrets pour travailler le sol sans l'épuiser et s'épuiser. Il faut
savoir hâter les cultures ou les protéger du gel sans se ruiner, multiplier les végétaux, entretenir ses outils...
Bien sûr, il ne s'agit pas de revenir au jardinage de papa. Les savoirs-faire jardiniers évoluent sans cesse, comme les
connaissances à mettre en œuvre. La quasi-totalité des produits compatibles avec l'écosystème-jardin n'existaient tout simplement pas il y a vingt ans. Citons le filet et le collier
anti-insectes, le répulsif au géraniol, l'anti-limace à l'orthophosphate de fer, le piège à phéromones, le nichoir à bourdons, les semences pour bande florale, l'engrais vert de phacélie,
l'huile insecticide végétale...
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Quelques jardiniers amateurs expérimentent des processus conseillés il y a déjà quelque dizaine d'années par
certains magasines spécialisés. Le jardin super net, sans un poil d'herbe y était proscrit au profit d'une culture plus libre laissant les herbacées assurer leur rôle répulsif et
protecteur.
Ainsi, à titre d'exemple, deux méthodes de jardinage à quelques dizaine de mètres de distance pour la culture de
pommes de terre.
Dans le premier potager, à la culture traditionnelle et au bel aspect visuel, des allées impeccables, pas une
trace d'herbe mais une infection plus ou moins régulière par les maladies, et des attaques saisonnière de doryphores. Il y est fait usage de traitements.
Dans le second, un aspect un peu fouilli, un envahissement contrôlé de ces herbacées, culture
exercée depuis une dizaine d'années par l'un de ces amateurs.
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La planche de pommes de terre est, d'une année à l'autre, dépourvue de maladie comme le mildiou, mais elle est également totalemnent épargnée par les
doryphores. La même méthode à valeur pour les autres essences du potager où le purin de prêle et d'horties, faits maison, viennent en complément, notamment pour bloquer les invasions de
pucerons (haricots, aubergines). S'y ajoutent les mariages de légumes (carottes+poireaux). Même si tout n'est pas parfait, l'usage de produits chimiques n'a plus lieu depuis longtemps
dans ce second cas.
Commentaire de la rédaction
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