La première des deux visites de la ville proposée par l'Office de tourisme du canton de Pont-de-Vaux a réuni une vingtaine de
personnes pour une tournée pédestre intra-muros guidée et commentée par Nelly Catherin, directrice du musée Antoine-Chintreuil. Tout commençait au port de plaisance avec les activités
humaines sur le Reyssouze et la Saône à travers les siècles : le rouissage du chanvre, le tannage des peaux, le commerce et le transport des productions agricoles par bateau... C'était
aussi l'histoire du canal avec l'épopée de Louis-Auguste Bertin, duc de Pont-de-Vaux, et de Léonard Râcle, son architecte. La visite se poursuivait à l'ancien couvent des Ursulines sur
l'histoire des religieuses et de la manufacture de canons des frères Frèrejean que le bâtiment abrita à la Révolution. Puis dans la cour de la maison du bailli, avec des explications sur la
tour nobiliaire et les styles
architecturaux des bâtiments qui forment l'enceinte, avant de passer à la cure, où les visiteurs ont été accueillis Ishaq Barkat, prêtre de la paroisse. Cet immeuble incendié et reconstruit
au XVIIIe siècle par le chanoine Guichelet, notable de la commune ouvert aux idées du siècle des lumières et prêtre conventionnel pour avoir prêté serment à la Révolution, a été en son
temps l'auteur de fables délicieuses dignes de Lafontaine. Quelques instants plus tard, Nelly Catherin allait lire l'une d'elles devant le portrait de l'auteur qui se trouve au salon
d'honneur de l'Hôtel de ville. Détruite par un incendie, la demeure du chanoine Guichelet a été reconstruite par Léonard Râcle,
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de Voltaire et du canal de Pont-de-Vaux, avec une charpente en brique incombustible dont ce dernier était l'inventeur. Enfin,
c'était la superbe cour de la maison de la famille Leroy, avec sa tour et sa façade intérieure magnifiquement restaurée, qui fut au XVIe siècle propriété de Laurent de Gorrevod, un
diplomate qui intervint à maintes reprises dans les conflits opposant François 1er aux ducs de Savoie et à Charles Quint. Les dépendances de cette maison ont été occupés au XVIIIe siècle
par la faïencerie du même Léonard Râcle, inventeur de l'argile-marbre. Trois des stations étaient ponctuées de chants de Nelly Catherin en rapport avec le lieu visité.
Cette visite s'est achevée au crépuscule au salon d'honneur de l'Hôtel de ville où l'OTSI offrait la tarte bressane
accompagnée d'un verre de pétillant de Cerdon.
La prochaine est prévue le mardi 20 août à 18 h 30 au point de départ habituel à la Maison de du tourisme de l'eau et de la
nature. Tarifs : 5 euros pour les adultes et 3 euros pour les 5-12 ans. Renseignements et réservations à l'Office de tourisme au 03.85.30.30.02.
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