La seconde visite de la ville proposée par l'Office de tourisme du canton de Pont-de-Vaux a rassemblé 35 personnes mardi
soir. Il concernait un public de résidents et de vacanciers des deux rives de la Saône, mais encore de quelques anciens pontévallois qui avaient ainsi l'occasion de se remémorer
l'histoire de leur ville natale.
Cette balade fort instructive a été guidée et commentée à travers les rues de la cité par Nelly Catherin, directrice du musée
Antoine-Chintreuil, qui a sorti des oubliettes quelques vielles histoires..
L'une d'elles témoignait qu'au début du XXe siècle partaient annuellement des marchés hebdomadaires : 500 paires de boeufs, 7
500 veaux, 7 000 porcs gras, 140 000 poulets, 16 000 lapins, 130 000 kg de beurre et 130 000 douzaines d'oeufs, à destination de Lyon, de Paris et de la Suisse. Autre temps, autres
moeurs, adieu vaches, cochons, couvées... à part le petit marché aux volailles et animaux vivants qui persiste aujourd'hui sur la Promenade. Il y a belle lurette que les productions
agricoles ont pris d'autres chemins pour être commercialisés. Il n'en demeure pas moins que le marché
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hebdomadaire reste très attractif pour les marchands et les visiteurs comme on l'a vu ces deux derniers mercredis du
mois d'août.
Cette visite passait comme d'habitude par le port de plaisance et l'histoire du canal depuis la fin du XVIIIe siècle,
l'ancien couvent des Ursulines, les religieuses et la fonderie de canons de la Révolution (800 pièces fabriqués en quatre ans avec 1 600 cloches fondues en provenance des églises de
l'Ain, de Saône-et-Loire et du Jura). C'était ensuite la maison du bailli et son architecture particulière, la cure et sa charpente incombustible en briques (11 000 en voûtes, en appui
sur des demi-voûtes en arc-boutants), une particularité qu'on ne trouve en France que dans un autre immeuble construit par son inventeur à Ferney-Voltaire : Léonard Râcle, l'architecte du
canal.
Cette visite s'est comme d'habitude achevée à la tombée de la nuit au salon d'honneur de l'Hôtel de ville où l'OTSI offrait
la tarte bessane et un verre de Cerdon, et sur un dernier air chanté par Nelly Catherin : "Summer Time" de George Gershwin, qui a ravi l'auditoire.
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