Si l'on fait abstraction de quelques véhicules de pompiers qui en sont équipés, rares sont les communes du canton à disposer
d'un défibrillateur accessible sur la voie publique à tout moment.
Ozan fait partie des premières communes à disposer de l'un de ces appareils. Disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, ce
défibrillateur est installé à la porte de la salle des fêtes, à côté de la boulangerie, au bourg, le long de la D933.
Pour sa part, le chef-lieu de canton est équipé de deux défibrillateurs. Depuis qu'un passager a été victime d'un malaise à bord il y a deux ans, le premier
défibrillateur a été installé sur le "Ville de Pont-de-Vaux 2", mais il n'est accessible que de l’intérieur du bateau et celui-ci est fermé lorsqu’il est à quai. Le second défibrillateur
est à la Marpa de la Verchère, assez éloigné tut de même des installations sportives, et davantage encore du coeur de l'agglomération.
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Un commercial à la retraite de la rue De Lattre interpelle à ce sujet : "Il serait bon que la commune prévoit un
défibrillateur disponible en permanence en un lieu central, comme dans la rue de Lattre, vers l'hôtel de ville, ou place Joubert vers la salle des fêtes. En cas de malaise cardiaque le
temps presse, les délais sont très courts, de l'ordre de quelques minutes pour la survie d'une victime d'arrêt cardiaque ".
Rappelons que le défibrillateur externe automatique est d'un usage très simple et, grâce au guide d’emploi, manipulable par
toute personne, même sans formation préalable. En France, de 40 000 à 60 000 personnes décèdent chaque année des suites d'un arrêt cardiaque, ce qui représente près de 170 décès par jour.
Le taux de survie après un arrêt cardiaque est estimé à seulement 2 ou 4% en France, contre 20 à 50% aux Etats-Unis ou dans les pays anglo-saxons où le défibrillateur automatisé externe
est à disposition du grand public. Le délai d'intervention des équipes d'urgence est en moyenne de 7 à 8 minutes en ville et à peu près le double en milieu rural. Or, dans l'idéal, la
défibrillation devrait être réalisée dans les cinq premières minutes suivant l'accident. Une minute perdue représente 10% de chance de survie en moins. Ces chiffres parlent
d'eux-mêmes.
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