Humeur !

            Pont-de-Vaux : un bassin de vie à préserver !!!

La réorganisation des territoires et la fusion du canton de Pont-de-Vaux, dans une entité plus grande, avec ceux de Bâgé et St-Trivier ayant pour nom "canton de Replonges", fait se poser bien des questions aux pontévallois.

En particulier à quelques-uns de ceux qui se sont investis pour faire de ce territoire un modèle d’équilibre entre économie d’industrie, économie de tourisme, de commerce et équipements sociaux, dans un environnement et une qualité de vie assez exceptionnels.

Pont-de-Vaux et son bassin de vie, contrairement à nombre de bourgades de même taille, a su préserver ses commerces tout en favorisant l’installation de surfaces moyennes, jouant un rôle moteur envers la clientèle extérieure. La ville exerce un fort pouvoir d’attraction pour nombre de jeunes ménages comme pour les plus âgés qui savent trouver, à leur porte, tous les services dont ils ont besoin, complétés par des équipements de loisirs assez uniques, bientôt renforcés au niveau sportif par le futur complexe de St-Bénigne, ainsi qu’une patinoire.

Quel en sera l’avenir ?

Cette nouvelle entité dont le centre éloigné risque bien d'être Replonges canton le plus lourd électoralement puisque le plus peuplé,  aura des intérêts fondamentalement différents parce que trop proche de Mâcon.

 Ne risque-t-elle pas, alors cette nouvelle entité, d'être rapidement absorbée dans une métropole maconnaise, soumise à des appétits grandissants ?          

Et le bassin pontévallois qui, lui, longtemps à l’écart, voire ignoré des sphères d’influence, a su conquérir une certaine autonomie, ne risque-t-il pas d’y perdre totalement son identité ? Et la réflexion vaut pour St-Trivier-de-Courtes. 

A terme, deux conseillers cantonaux, un homme, une femme, représenteront l'ensemble de ces territoires. A terme toujours, la volonté de regrouper les services publics amènera à des fermetures et à des concentrations.

De quel côté penchera la balance quand il s’agira de suppression, de regroupement, de développement économique, d’équipement ?

Qui décidera pour les citoyens pontévallois de ce que sera leur vie ? Où conduiront les ambitions politiques et les complaisances ?

Quel canton deviendra le dortoir de l’autre ?

Certes les responsables d'aujourd'hui jurent  "Bien sûr que non ! ". Mais où seront-ils dans dix ans et qui les remplacera ?

Quelle représentation affective, morale, quel attachement pourra bien avoir un élu du rivage maconnais, pour la vieille ferme de Courtes, ou pour le poulet de Bresse élevé à Boissey ? Sinon un intérêt purement administratif.

Tous ceux qui ont été amenés à vivre, ces 50 dernières années, dans la sphère plus ou moins proche de métropoles aux appétits inflation-nistes en termes d'influence et d’urbanisme, n’ont pu qu’en relever les grands désavantages.

La balance dans les domaines de l'environnement, la pollution et de la qualité de vie a toujours penché du mauvais côté. Beaucoup de désavantages pour peu d'acquis. Et les politiques quelque peut naïfs qui ont mis en oeuvre ces projets ont tous, à un moment ou à un autre, été dépassés par les "machins" qu'ils avaient cru imaginer pour le bien des autres.

Les exemples sont nombreux qui, malheu-reusement, ne changeront rien à cette marche folle voulue par certains, vers l’agrégation de multiples centres en un seul, supprimant ainsi tous les poumons verts qui, les séparant les uns des autres, permettaient à la vie de respirer.

La raison malheureusement n’est pas toujours dans les administrations ministérielles, voire  régionales.

Et dans les sphères politiques ? 

                                                 Ch. M.